30.10.08

#11 - New Home, new Hope..?

Pour ne rien vous cacher, j’espère bien que oui !

J’emménage samedi dans un appartement.

En colocation.

Avec deux garçons.

G. et S. seront donc mes colocs’ ! Le premier est comptable. Le second ingénieur.

Vous remarquerez que je n’ai pas fait les choses à moitié !

L’appartement est situé entre les plages de Bondi et de Tamarama, à cinq minutes à pied de cette dernière, donc carrément bien placé, veinarde que je suis !

L’endroit est vraiment sympa, grand, bien équipé. Il y a une énorme TV, Internet, le câble, et même une machine à laver, DANS l’appartement, ce qui est plutôt rare à Sydney. Généralement, les immeubles sont pourvus de laverie collective. Chacun venant y laver son linge sale en famille.

Il y a aussi une Xbox. J’espère qu’ils ont des jeux de bastons que je puisse leur montrer comment je m’appelle !

Ma chambre est la plus petite des trois, mais elle est la seule à disposer de son balcon perso. Il y a un autre balcon/terrasse accessible depuis le salon, et où se trouve un barbecue, une grande table et des chaises longues. La salle de bain est assez grande également, fin du fin, il y a douche ET baignoire ! La fête quoi !

Le tout me coûte 190$ par semaine. A quoi il faut ajouter les « bills » (internet, câble, assurance, etc), soit environ 60$ par mois - et l’électricité à payer tous les trois mois.

 

Voilà donc un peu plus d’une semaine que je suis arrivée. J’ai déjà pris quelques repères. Je commence à pas mal maîtriser la ville, même si je n’ai pas encore pu aller partout. C’est que je n’ai que deux jambes hein !

En parlant de jambes, avant-hier, j’ai effectué mon premier jogging australien. Je suis allée courir au Royal Botanic Garden qui se trouve près de l’hôtel où je réside actuellement. Je me suis sentie un peu rouillée n’ayant pas couru depuis quelques semaines. Et surtout, je me suis sentie un peu nulle, les australiennes sont extrêmement sportives, elles courent toutes comme si c’était le premier jour des soldes !

Enfin. Je ne me suis pas laissée abattre, j’ai fait mon petit tour, 45 minutes tout de même, et je suis rentrée à l’hôtel, presque sous les applaudissements du réceptionniste.

Il faut que je vous parle de celui-là. Je lui en fais voir des vertes et des pas mûres ! Boulet un jour, boulet toujours. Cela fait pas moins de quatre fois que je claque la porte de ma chambre… en ayant laissé la clef à l’intérieur ! Je descends donc penaude à la réception. Les deux premières fois, il a trouvé ça drôlement rigolo ! Les deux autres, je n’ai même pas eu le temps de lui expliquer ma boulette, il m’a tendu le pass, l’air goguenard, genre « te casse pas, on a compris ! »

Comme dirait l’autre, on ne change pas une équipe qui gagne !

Il me tarde vraiment maintenant de m’installer dans l’appartement. Cela fait plus de trois semaines que je vis dans mes valises, j’en ai ma claque ! Je pense que mes fringues garderont peut-être des stigmates à vie d’être restées si longtemps pliées en douze dans mes bagages.

Call me Exagérator… Mais quand même !

Stay tuned.

D.

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© Dessin | Fotolia

28.10.08

#10 - Octobre à la plage



Je sais. C'est fourbe.

J'adore l'idée !

Dimanche, j’ai de nouveau pas mal arpenté la city. Darling Harbour, The Rocks et son sympathique marché m’ont permis de passer une journée très agréable, sous un soleil de plomb et un mercure frôlant les 30°, mais je ne vais pas me plaindre !

Loin de là.

Ainsi, lundi, constatant que le beau temps était toujours de la partie, j’ai décidé qu’il serait bon de découvrir les fameuses plages de Sydney. Plages que j’avais plus ou moins déjà vues, mais par une météo exécrable, donc ça ne compte pas.

Donc, me voilà partie, en bus, pour Bronte Beach. Je dois dire que je n’ai pas été déçue. Alors que Bondi Beach m’étais apparue comme assez « show-off » et ma foi, moins belle que je ne le pensais. Bronte Beach a, elle, tenue toutes ses promesses.

Bien plus petite et « encaissée » que sa presque voisine, Bondi Beach, la plage de Bronte est un petit paradis sur terre. Palmiers, sable immaculé, rien à redire. Après avoir établi mon camp de base (paréo / crème solaire indice 30 000 / bon bouquin*), j’ai voulu, tenter un premier bain dans l’océan. Voyant tous ces gens s’éclater dans les vagues, je me suis dit que l’eau devait être à méga bonne température.

Que nenni.

L’eau était glacée. Mais glacée. Je sais que de temps en temps, bon, ok, souvent, j’ai tendance à l’exagération. Mais pas là, croyez-moi. Glaciale, je vous dis.

Je suis donc retournée à mon paréo et à ma lecture, en mode « Miss Freeze », ça m’a rafraîchit pour au moins trois jours cette histoire !

De là, j’ai décidé de me faire la balade le long de la falaise. Balade assez réputée, et dont j’avais déjà pu lire çà et là, qu’elle était à faire absolument.

Donc j’ai fait.

Et bien. Je n’ai pas regretté.

J’en ai pris plein les yeux.

Un chemin borde toute la falaise et permet de remonter de Bronte à Bondi. En passant par Tamarama, une autre plage (très jolie également).

Le must ? En ce moment, le chemin accueille un événement particulier appelé : ‘Sculptures by the sea’, une expo plein air d'art contemporain, j’ai donc pu allier l'utile à l’agréable ! Cool.

Le hic ? Je n’étais malheureusement pas la seule à avoir eu cette riche idée. Le chemin était donc pas mal encombré. Notamment d’un paquet de touristes nippons. Appareils photos au poing. Moins cool.

Je suis passée outre. Rien ne pouvait gâcher MA balade.

Arrivée à Bondi Beach. Un peu crevée, un peu naze, comme dit la chanson, je me suis posée quelques instants sur un banc face à la mer.

Quelques minutes après, un vieux monsieur est venu partager mon banc. S’exprimant dans un anglais « papier mâché », je ne comprenais qu’un mot sur cinq de ce qu’il me racontait. Mais il m’a bien fait rire !

A la fin de la conversation, si tenté qu’on puisse parler de conversation…

J’ai tout de même capté le poncif suivant :

« Beware of the flies, don’t eat them”**

Euh…

C’est noté m’sieur !

Stay tuned.

D.

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* Je suis en pleine lecture d’un ouvrage que je vous recommande. « Tigres & Tigresses | Histoire intime des couples présidentiels sous la Vème république » de la journaliste Christine Clerc. C’est passionnant et très instructif !

** « Fais attention aux mouches. Ne les mange pas ! »

Photo © From Sydney with love – genre ;-)

25.10.08

#9 - Harder Better Faster Stronger

Heureuse nouvelle.

La météo a décidé de cesser son cirque et le temps est redevenu clément.

Jeudi, je dois bien l’avouer, j’ai eu un bon coup de blues.

Pluie, vent, froid. La fatigue aidant. Je me suis sincèrement demandée ce que j’étais venue foutre ici ! N’écoutant que mon courage, je suis repartie en visite. Je voulais voir Bondi Beach. Et bien, comme dirait César. Veni, vidi, vici. Plage belle. Mer agitée. Pas un rat. Une ambiance de ville fantôme. Je me suis dit, ma fille, t’es bien maligne maintenant.

Ensuite, sur le retour, je me suis arrêtée dans le quartier de Paddington. Un ravissant petit coin. Mais, le cœur n’y était pas. Je suis doucement retournée dans le CBD.

Le soir j’avais rendez-vous avec Lydie et Michael du blog Down Under Experience. Nous avons bu un verre et dîner dans une brasserie bavaroise (!!) dans un quartier appelé ‘The Rocks’. Très sympa. Joli rencontre qui m’a fait oublier ma journée de m**de.

Le lendemain, vendredi, à mon réveil, le soleil a pointé son nez. Là, je me suis dit qu’il y avait de l’espoir et j’ai décidé que c’était, d’une part, naze de me laisser abattre dès le 2ème jour, et d’autre part, que ce n’était pas vraiment mon genre.

Ainsi, je me suis mise en quête d’une colocation. Explorant le « Gumtree », le site communautaire de Sydney qui permet à tous de trouver un peu près tout et n’importe quoi, mais surtout un logement, je suis tombée sur plusieurs annonces. Coups de fils. Prise de rendez-vous, j’étais à bloc.

Première visite à McMahons Point, un quartier de North Sydney. Je suis littéralement tombée amoureuse de cet endroit donnant sur la baie de Sydney et  constitué d’une enfilade de jolies maisons de toutes les couleurs. J’ai eu le sentiment que c’était le lieu où je devais habiter. Rencontre avec la colocataire sur le départ. L’appartement est top, vraiment, je m’y suis immédiatement sentie à l’aise. Il me reste à rencontrer les autres colocataires, un italien et un anglais, que je ne pourrais pas voir avant le 31 octobre car ils sont en vacances. Sic. Comme dirait l’autre, tout vient à point à qui sait attendre, donc wait and see.

Le second appart à visiter se situait à Woolloomooloo. Véridique. Un nom pareil, ça ne s’invente pas ! Sur le chemin, une nouvelle fois égarée dans le dédale des rues de la ville. Je suis tombée sur un hôtel dans lequel je suis entrée pour demander mon chemin. Je suis tombée sur un frenchie très cool, qui m’a proposé de visiter les lieux. Très propre, bien tenu, cet hôtel m’a semblé être le parfait compromis en attendant de trouver un appart. Donc, j’ai dis banco. J’y emménage aujourd’hui, samedi, et y reste jusqu’au 31/10.

J’ai finalement trouvé le second appart à visiter. Rien à voir avec le premier. Je n’ai pas du tout aimé et le type qui faisait visiter n’avait pas pris amabilité en deuxième langue. Donc, non.

De là, je suis repartie à pied, toute grisée d’avoir trouvé un endroit où me poser. Je suis passée par la cathédrale St Mary de Sydney, un magnifique édifice, presque surprenant ! Ensuite retour dans le CBD, remontée de George Street (décidément, je ne m’en lasse pas), et retour en ferry puis en bus jusqu’à Dee Why !

Je me sens mieux d’être un peu mieux organisée, et surtout de pouvoir défaire un peu mes valises quelque part.

Je vais continuer à visiter d’autres apparts au cas où, et me mettre à réellement chercher un job, car il ne faut pas que j’oublie, que je ne suis pas ici en vacances !

Stay tuned.

D.

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23.10.08

#8 - Premier Jour

Le premier jour dans une nouvelle ville, c’est un peu comme la rentrée des classes dans une nouvelle école.

Je suis en phase d’observation.

Hier je suis partie à l’assaut de Sydney dans des conditions épiques, sachant que j’ai l’impression d’avoir amené la météo parisienne dans mes bagages ! En effet, ici, il fait 10° et il pleut sévèrement. Oui rien à voir avec un léger grain, là, c’est tout le bac à sable qui te tombe dessus !

Peu importe.

Actuellement, je suis hébergée par des amis à Dee Why, un quartier au nord de la ville. J’ai pris le ferry à Manly pour me rendre dans le centre-ville. La mer était houleuse et la vue sur la ville imprenable ! J’ai pu voir de plus près l’Opera House et le Harbour Bridge ! De près l’Opera House ressemble un peu à Dark Vador, mais d’un point de vue architectural, c’est spectaculaire !

Le ferry m’a déposé à Circular Quay qui est un peu le point néphralgique de la ville puisque de là, les ferrys desservent les différents quartiers de Sydney, en effet la ville est « coupée » en deux par la fabuleuse baie !

J’ai pas mal explorée le « CBD » (Central Business District), le quartier d’affaires, essayant de comprendre comment la ville fonctionne. Ici tu te déplaces en bus. Il y a un milliard et demi de lignes de bus, accroche toi aux branches pour capter le comment du pourquoi… Chose agréable, les australiens sont très sympathiques et ne rechignent en aucune façon à te filer un coup de main, même si tu ne leur demande rien. Véridique. A plusieurs reprises dans la journée, concentrée sur mon plan pour savoir dans quelle direction aller, les gens s’arrêtent spontanément pour savoir s’ils peuvent t’aider. En tant que parisienne, j’ai presque eu une crise cardiaque, choquée par tant de gentillesse spontanée. A Paris, si t’es perdu, t’es foutu ;-) (je sais, j’exagère, quoique).

J’ai fait un stop à la Westpac, une banque australienne pour ouvrir un compte. C’est simplissime, il suffit de présenter son passeport. J’ai, une nouvelle fois, été très bien reçue et bien conseillée.

Ensuite direction la plage ! J’ai pris le bus pour me rendre à Cogee beach. Plage incroyable… et absolument déserte, le surfeur ne sort pas de chez lui par moins de 15°, on le comprend.

Ensuite, un autre bus, j’ai découvert le quartier de Glebe. Très mignon. Très différent du CBD. Ce quartier abrite quantité de petites maisons de ville aux styles variés. C’est plaisant comme coin, l’atmosphère est sereine. No stress. J’ai entendu dire qu’il y avait un super marché à Glebe, il faudra que j’aille y faire un tour à l’occasion !

Ensuite, retour à pied jusqu’à George Street, que j’ai remontée jusqu’à Circular Quay. Reprise du Ferry jusqu’à Manly. Puis Bus jusqu’à Dee Why. Mine de rien, sacrée journée !

Voilà, j’ai fait ma rentrée à Sydney, ce n’est qu’un début.

Stay tuned.

D.

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Ndlr : j’attends le retour du soleil pour les photos, c’est non négociable.

22.10.08

#7 - Voir Sydney et dormir !


Quel voyage mes enfants !

Je viens d’arriver à Sydney, et pour l’instant, c’est malheureux mais je dors littéralement debout !  Ce n’est pas rien de se rendre en Australie. Partie depuis dimanche soir, je mesure à peine tout le chemin parcouru.

Je vais essayer de vous retranscrire ce voyage incroyable :

19/10

20h        Arrivée à Roissy CDG. Enregistrement des bagages. Le verdict tombe. 16kg de trop. A 40€ le kilo supplémentaire, un tri s’impose. Je suis finalement partie avec 38 kilos en soute, le type a craqué. Et j’ai collé les 8 kilos restants dans un sac acheté sur place et emmené en cabine avec moi.

21h         Embarquement.

Je suis obligée de quitter les miens. Ma famille, mes amis sont venus m’accompagner. Et c’est à ce moment là, qu’il a fallu que j’attrape mon courage à deux mains pour monter cet escalator. Cataclysme !

21h30    Je suis seule comme Sissi face à son destin. Contrôle de police, etc. etc. Attente dans la salle d’embarquement. Je suis la seule à pleurer comme une madeleine. Tous ces gens n’ont pas de cœur, ils me regardent comme si j’étais une extra-terrestre. Je m’en fiche, moi je pleure.

22h10    Je monte dans l’avion pour la première étape de mon odyssée qui me mènera à Singapour. Maintenant, je ne peux plus reculer. Car oui, j’ai bien pensé à faire machine arrière. A redescendre cet escalator en courant.

22h30   Décollage. C’est parti. Adieu veaux, vaches, cochons. Dans l’avion, ma voisine, une autre Delphine, est très sympa. On se sert les coudes et on se donne du courage. Puis les nerfs retombent et je sombre dans un sommeil quasi profond.

 

20/10

15h47    Arrivée à Singapour (heure locale). L’aéroport est incroyable. A couper le souffle. Toujours flanquée de mon homonyme. Je parcours cet incroyable endroit. Avec 7h d’escale, j’ai eu le temps de l’examiner sous toutes les coutures ce satané aéroport. Design de folie, espaces gigantesques, il y a même un jardin d’hiver rempli d’énormes papillons. J’ai même pu prendre une douche, à 8$ !

23h30   Embarquement pour le deuxième vol jusqu’à Sydney. Là, je n’arrive plus à savoir si j’ai faim, froid, chaud, si j’ai sommeil ou pas. Je suis sur batterie. Je suis le mouvement. 

00h30   Décollage. Cette fois, direction Sydney. Maintenant j’ai hâte d’y être. Sauf que le vol m’a paru interminable. Je n’ai pas réussi à fermer l’œil, ne serait-ce qu’une seconde.

 

21/10

8h          Les hublots s’ouvrent. J’aperçois l’Australie. Vu du ciel, ça ressemble à la planète Mars. Grosse émotion, je me dis que je touche au but. Cette terre sera mon nouvel asile pour quelques temps, la découvrir a été un grand moment ! 

11h         Atterrissage à Sydney. Enfin, me voici à bon port.

12h         Mes pieds touchent le sol australien. J’ai récupéré mes 38kg de bagages, les ai entassés sur un chariot. Et me voilà partie en taxi à l’assaut de ma nouvelle ville/vie !


Maintenant, je suis là. Il va falloir m’organiser ! C’est un grand défi à relever. J’espère être à la hauteur !

Stay tuned.

D.

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19.10.08

#6 - Never can say goodbye


Folle semaine. 

La dernière à Paris.

… Pas simple en fait. Dire au revoir, réaliser qu’on ne reverra pas avant longtemps des personnes chères, qu’on a l’habitude de voir si souvent, avec qui on partage tout.

Mais comment vais-je faire ?

A l’époque où cette idée démente a jailli dans mon esprit tourmenté, je n’avais pas envisagé ce moment là. Le départ. Inconsciemment, j’ai zappé cette phase de mon cerveau. Comme si je ne voulais pas m’y résoudre. M’entendre dire, pas adieu, d’accord, mais pas ‘à demain’, non plus à tous mes proches.

Je me sens tellement triste à l’idée de quitter tout mon joli monde que je ne parviens pas à aligner les mots qu’ils méritent. Tous les témoignages d’amitié, les messages, les cadeaux, les encouragements, les paroles rassurantes et surtout l’aide précieuse apportée par chacun. Je suis en phase d’hémorragie lacrymale permanente. Faire pleurer les gens que j’aime, leur donner le bourdon, je ne sais pas comment décrire cette effroyable sensation. J’ai été achevée, broyée par les larmes du plus invincible de tous. Jamais, je n’aurai voulu provoquer ça.                        

Je n’ai plus d’appartement depuis samedi dernier. A dix-huit heures, je me suis retrouvée sur le trottoir devant mon immeuble, deux sacs à mes pieds, ma petite vie encartonnée, en carafe totale.

En fait, « ça » m’a péter au visage plus tôt que je ne l’imaginais. Laisser mon « chez-moi » a été un déclic fulgurant. J’ai réalisé que, désormais, ma vie ne serait plus jamais vraiment la même. Ce n’était pas la première fois que je ressentais cette sensation. A chaque clash, dans la vie, je reconnais ce pincement étrange de ma conscience qui m’indique que les choses vont prendre un tour nouveau. 

J’ai profité à fond de chaque instant. Cà peut paraître stupide mais, tout me semble important. A prendre ou à laisser. Je dois sans cesse trancher dans le vif, être radicale. Partir. 

Je suis ravie d’avoir dignement fêté ce départ. Par deux fois et mémorablement. Je pars la tête pleine de souvenirs et gonflée à bloc par toute l’affection reçue ces derniers temps. Je me rends compte que j’ai la chance d’avoir des gens merveilleux autour de moi.

La « facture » émotionnelle de ce départ est coûteuse. Très coûteuse. Je fais faire un sang d'encre à mes parents. Et ça je déteste. Je vais rater la naissance de deux bébés dont les mamans sont comme mes soeurs. Et ça je n'aime pas du tout non plus. Je me sens égoïste à plus d'un titre. 

J’espère qu’une fois arrivée, je pourrais surmonter tout ça. La nostalgie de ma douce France m’envahira souvent, j’en suis sûre.

Même Paris s’en mêle. Paris, que je ne pouvais pourtant plus voir en peinture, semble m’offrir ses plus beaux instants. L’automne polaire s’est adoucit et le soleil d’octobre a donné aux atours de ma ville lumière de somptueux reflets presque toute la semaine.

Un spectacle pour les yeux, un crève cœur pour celle qui s’apprête à s’en aller.

Moi.

Parce qu’il va bien falloir que je finisse par m’y faire.

Le départ, c’est demain. 

A votre prochaine visite, je serai aux antipodes.

Stay tuned.

D.

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6.10.08

# 5 - Journal intime des affaires en cours









Bon. Cà prend forme cette histoire.

Je suis en train de vider mon appart de ma présence.

Etrange sensation que d’emballer sa vie dans des cartons. Cà prend du temps, surtout si vous êtes comme moi, à vous apitoyer une plombe sur chaque chose, fringue, bibelot.  Forcément ça interpelle un souvenir, un moment, des trucs qui, lorsque vous vous apprêtez à partir, vous serre la gorge un peu plus, si tenté que ce soit dieu possible.

C’est bien utile aussi pour faire le point sur sa courte vie. A moi, ça me permet de réaliser le chemin parcouru et de prendre conscience de tout ce qu’il me reste à accomplir.

Je ne suis qu’à deux doigts du départ maintenant.

Dans 14 jours exactement, je serai dans l’avion. Le cœur en croix et l’esprit ailleurs, je me connais. Ailleurs, pas loin, mais pas là. Pour ne pas vraiment me rendre compte de ce que je fais, sinon, je ne le ferai pas.

Cà me pétera au visage plus tard. A l’escale, je pense… Alone in Singapore. Lost in translation. En transit. Avec tout plein d’heures à glandouiller, à laisser mes pensées remonter, les sensations m’atteindre, et le doute m’étreindre, et [enfin] paniquer ! Il sera temps !

Question administratif, je n’ai, pour une fois, pas été trop mauvaise. J’ai tout fait. Il ne me reste plus que ma demande de permis international (je m’en occupe demain, ça prend cinq jours). Pour le reste, je suis dans les choux. Je n’ai toujours pas vendu mon scooter (sic), trouvé une gentille maison pour mon chat. Cà commence à vraiment craindre sévère ! Mais je suis à fond sur les deux dossiers ! 

Sinon, note très positive, j’ai, par la magie du net, pris contact avec des français bloggeurs déjà installés à Sydney. J’ai hâte de faire leur connaissance en live !

Stay tuned.

D.

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