23.2.09

# 17 - Working hard for the $$$




Chienne de vie.

Même à des milliers de kilomètres de Paris et de mon ex-rythme de vie de ouf malade, je me retrouve encore à
bosser comme une dingo.


Oui, parce que figurez-vous, GRANDE NOUVELLE, j’ai été PROMUE.


Hé !


Ils sont sympas ces australiens. Me voici donc Manager du magasin de vêtements pour hommes dans laquelle j’officie depuis mi-novembre dernier. Cela fait trois semaines, et je peux vous garantir que c’est du sport !


Je suis rincée !


Déjà, c’est un full time job, that’s to say that je travaille cinq jours par semaine, donc fatalement le rythme de ma vie a perdu en coolitude. Définitivement. Cà me chagrine d’autant que je ne suis pas à Sydney pour bosser comme un âne, mais en même temps, je dois bien l’avouer, ce travail me plaît, c’est un défi que j’ai envie de relever.


Après cette longue parenthèse, je reprends goût à l’action.


Je dois gérer 4 personnes, un magasin qui réalise plus d’un million de dollars de CA par an, un stock monstrueux, réaliser tout le « visual merchandising » de la boutique, faire le budget par jour, semaine, mois, etc. etc. etc.


Et le tout dans la langue de Shakespeare, et, c’est là que le défi est le plus intense ! Parce que mine de rien, ça épuise les neurones de parler une autre langue à longueur de temps ! Ecouter et parler avec une concentration constante, automatique, pour être sure de comprendre ce qu’on te dit, ce qui se dit ou dire exactement ce que tu veux dire. Tout un programme !


J’intègre un max de vocabulaire « business » ce qui est carrément top, ce job est vraiment un apprentissage complet, c’est un mini « monde », à moi de savoir en faire quelque chose « après »


Dieu que je déteste ce mot. « Après ».


Mais « après » quoi ? Et « après » quand d’abord ?


Ah ! Purée, vaste question, elle flotte constament dans un recoin de mon esprit. Elle n’a pas encore trouvée le chemin de sa réponse. Je ne sais absolument pas quoi faire de cette question. Parfois elle m’envahie, m’angoisse, m’étrangle, et d’autres fois, elle est très loin, je ne veux pas en entendre parler, ni l’écouter ruminer dans le fond de mon inconscient « Ici ce n’est pas chez toi, il va falloir faire quelque chose après. »


Tsss.


Pour le moment, je suis bien là.


J’écoute Billie Holiday sur ma terrasse, je suis en paix.


Désormais, j’apprécie chaque moment de répit. Me remettre au boulot, sérieusement j’entends, a structuré ma vie, mais c’est une bonne chose. Je dois prendre le rythme de cette nouvelle activité, me mettre au diapason du changement.


La suite au prochain épisode.


Stay tuned.


D.


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