24.9.08

#4 - That’s a good news baby !












J’ai loué mon appart !

C’est un ENORME soulagement !

Même si il va mettre difficile de m’en séparer, c’est l’étape clé.

Le 10 octobre, je n’aurais plus de « pied à terre » à Paris.

Voilà, c’est une autre page qui se tourne ! Décidément, ces temps-ci, elles se tournent à cadence rapide les pages. J’essaye de rester accrochée au wagon du changement. C’est moi qui le provoque, mais je n’arrive pas à m’en sortir « actrice ».  Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Bref, la question de mon appart est réglée (les papiers seront signés samedi, j’espère qu’il n’y aura pas de souci d’ici là !). J’ai aussi pas mal avancé sur le reste. Mais je suis très loin d’en avoir terminé…

Je me sens comme un marin à l’aube de larguer les amarres. J’ai ces tressaillements d’angoisse que connaissent ceux qui partent. La peur de l’inconnu se mêle à la trouille de m’être trompée. Et si, ce n’était pas la bonne décision ? Et si, ce n’était pas le bon endroit ? Et si, je ne trouvais pas de job, de coloc ? Si je ne rencontre personne là bas. ?????

Tempête sous un crâne. Il y a trop de questions qui se bousculent. C’est un tourbillon.

Enfin, je suppose que tout finira par rentrer dans l’ordre. Je prends les choses avec philosophie. Déjà, good news, j’ai loué mon appart. Voilà, une épine de moins, c’est prometteur.

Plus que quelques semaines avant le grand départ… Cap sur le bout du monde.

J’y vais, mais j’ai peur.

Stay tuned.

D.

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22.9.08

#3 - La possibilité d'une île


Le chemin jusqu’à cette gigantesque île/pays me semble interminable.



De la vague idée à la décision finale, en passant par le doux rêve et le terrible exode – si ma mère fait partie de la conversation – cette aventure s’est fait une place dans mon univers. Elle est devenue mon univers, grâce à un coup du sort.

J’ai commencé à envisager l’idée de partir suite à un épisode plus que fâcheux avec mon associé de l’époque. J’ai revendu mes parts de la société après de longs mois de galère, j’ai vécu un enfer – passons. L’année écoulée a été plutôt rocambolesque, j’ai commencé à sortir la tête de l’eau au mois de juin. Une fois sortie d’affaire, une nouvelle vie s’offrait à moi. J’étais 100% libre, sensation aussi grisante qu’effrayante.

Je me suis retrouvée face à ma vie, du jour au lendemain.

Pour la première fois, j’ai senti le sol se dérober sous mes pieds. J’ai vécu cette phase comme dans un rêve éveillé, hallucinée qu’un truc pareil puisse m’arriver. Et hallucinée de n’avoir pas vu venir le vent mauvais. Mon instinct m’a trahi. Il n’a pas réagi. J’ai passé toutes ces années à bosser comme un animal, sans lever la tête. Pour rien. Ou si peu. Alors, je me suis dit qu’après tant de m*rdes, il me fallait écrire une jolie page. Mais pas à Paris.

L’Australie et sa ‘semblante’ douceur de vivre s’est immédiatement imposée. Après huit ans passés à exercer les relations presse à Paris, j’aspire à une vie plus « vraie ». Je ne renie en rien ces années, elles m’ont plu. J’adore ma vie à Paris. Mais quelque chose en moi me dit qu’il faut aller ailleurs. Et loin de préférence.

Je vais donc m’offrir cette parenthèse. A 30 ans, je pars à l’autre bout du monde. Pas dans l’optique de refaire ma vie là-bas. Simplement pour satisfaire mon envie de neuf, d’anglo-saxon, et de soleil. Sydney répondant à tous ces critères (hautement philosophiques, vous en conviendrez), je décide de sauter le pas.

Après d’excellentes vacances marseillaises/corses, je me retrouve à 2h du mat’, devant mon ordinateur. Le site de l’immigration australienne. Me voilà en train de remplir le formulaire (assez amusant) de demande de WHV (Working Holiday Visa) qui me permettra de rester un an en Australie sous certaines conditions.

Ma demande est acceptée en 2’. Un signe ? Sur le moment, en dansant la Saga Australia dans mon appart’, je me suis dit que OUI. Cà m’arrangeait bien, penses-tu. OUI, ça m’arrangeait bien.

La suite, classique. Billets d’avion. Organiser le départ. Etc.

J’ai encore tant à faire. Je pars dans moins d’un mois, et je suis loin d’être prête.

Comme d’habitude. Je ne sais rien faire à l’avance. Il faut toujours que ce soit dans l’urgence. Et plus je le sais, plus je le fais. Pourquoi. Nul ne le sait. En espérant que j’arrive à tout boucler dans les temps.

Stay tuned.

D.

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15.9.08

#2 - Back on my feet











Demain, je serai de nouveau piétonne.

Les boules, Raoul, les boules.

Je dois abandonner mon scooter chéri, le vendre, m’en séparer, me retrouver dans la jungle du métro et des taxis parisiens, pour une trentaine de jours – certes - mais quand même, çà me fait ch***.

Il y a tout juste un an, il devenait mien.

Je suis totalement accro.

Paris, mon scoot', une nouvelle ville s'est offerte à moi. Je l’ai parcourue à toute heure du jour et de la nuit, toujours émerveillée et invariablement désappointée par le manque de savoir-vivre des parisiens au volant.

Ne vous y trompez pas, j’ai moi aussi - en bonne autochtone - largement contribué à l’ambiance de baston générale sous-jacente. J’en conserverai un souvenir mémorable. Je pense que ceux avec lesquels je me suis le plus embrouillée, ce sont les chauffeurs de taxis et les conducteurs de bus – grands malades devant l’éternel – qui préfèrent risquer de te foutre en l’air plutôt que de te laisser les dépasser, comme ça, juste pour faire ch***. Je ne vais pas aborder le sujet des vélos, vélibs, coursiers, livreurs en tout genre et autres foux dangereux, je risque de dépasser les bornes des limites...

Ah quel régal ! Mes meilleures engueulades !

Même s’il m’en coûte mon scoot’ préféré, j’ai hâte d’être à Sydney. Explorer la ville, partir à la conquête/découverte des quartiers cools, comprendre comment la ville fonctionne, vivre à son rythme, capter son énergie, je n’attends que ça.

J’ai choisi Sydney pour le compromis « big city » + « plages qui déboîtent ».

Ce mix me semble idéal. Certains n’ont pas besoin de la Ville. Moi si. J’aime l’idée de bosser dans une ambiance très urbaine et de pouvoir m’échapper de temps en temps vers une plage paradisiaque (si, si). A ce qu’il paraît, Bondi Beach n’est qu’à ¼ d’heure de Sydney City… ¼ d’heure les gars…

Enfin, je n’y suis pas encore.

Je ne vais pas m’étaler parce que c’est pénible les gens qui se plaignent. Mais tout de même, cette phase « pré-départ » est vraiment un moment particulier. Je voudrais que tout ce qu’il me reste à régler, le soit déjà. Toutefois, je trouve ce « sas » nécessaire, sinon inévitable, à moins d’avoir du petit personnel. Ce qui n’est pas mon cas, life is life.

Pas grave. Voyons les choses du bon côté, cela permet de peu à peu prendre conscience de l’incroyable virage à 180° qu’on est en train de prendre. Bêtement, c’est à force de rayer les trucs sur ma f*cking « To do list » que je percute que bientôt, je ne serai plus parisienne.

Qu’il en soit ainsi. J’ai pris la décision. Il faut en assumer les conséquences.

Plus de Paris, plus de scoot’.

A la place, un bel avion Singapore Airlines pour m’emmener à l’autre bout du monde.

Qui vivra, verra.

Stay tuned.

D.

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13.9.08

#1 - Quitter Paris












Cà approche… La date est tombée.

Fatidique.

Je m'envole pour Sydney le 19.10.08 à 22h20.

Bye bye Paris.


D’ici au départ, j’ai 3 milliards et demi de trucs à gérer, voici la liste par le menu :

* louer mon appart (si ça intéresse quelqu’un, contacter moi)

* vendre mon scooter (si ça intéresse quelqu’un, contacter moi)

* Prendre une assurance spéciale pour les gens qui sont loin de chez eux (et qui ont dans leurs yeux, quelque chose qui fait mal, qui fait mal…) - pardon

* Ranger, trier, donner, jeter une bonne partie de ce que contient mon appart (gros énorme boulot)

* Gérer la banque, les impôts, résilier Free, Sfr, Edf, Gdf, des gens chers à mon cœur, l’Administratif quoi…

* Profitez de la vie, de ma famille et de mes amis, de mes dernières semaines à Paris,…


Bref, un sacré bazar… je me dis que, à chaque jour suffit sa peine, et j’essaie de faire les choses petit à petit.. jour après jour quoi.. !

Enfin, en même temps, cela m’occupe l’esprit, cela m’évite de penser que dans quelques temps, je serai dans le grand vide, que ma vie va prendre un tournant, bien serré, je dois négocier ce virage du mieux possible.

A l’autre bout de la planète. Je serai seule. Sans repères.  Dans une ville que je ne connais pas. Je l’observe sous toutes les coutures grâce au WorldWideWeb. Mais bon, ça demeure abstrait.

Je suis à la fois extatique à l’idée de réinventer ma vie à Sydney, et misérable à l’idée de quitter Paris et ma vie ici.

Je n’ai plus d’amour pour Paris, je ne supporte plus d’y vivre. Je me suis aperçue de ça il y a un an. D'ailleurs, la question n'est pas d'aimer ou pas vivre à Paris, il y a du bon et du moins bien partout, à Sydney aussi, je ne me fais pas d'illusion. Non, l'idée tient plutôt dans le fait de se sentir au bon endroit.

Ce trip à l'autre bout du monde, quoiqu'il se passe, est un fabuleux projet, il me donne pas mal de sueurs froides et d'angoisses, mais je sens que c'est à moi désormais de changer de cap et d'essayer de vivre différemment. 

J’espère que vous aurez plaisir à suivre mes aventures australiennes.

Stay tuned.

D.

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[Photo] - (c) heyman